Col de Sanguinière
Tête du Colombier


Trajet auto

De Nice, prendre la plaine du Var, aller à Entrevaux. Un peu plus loin, on tourne à droite, on remonte les gorges de Daluis, on passe à Guillaumes, St-Martin d'Entraunes, Entraunes, puis Estenc.
Deux kilomètres après Estenc se trouve un petit parking, une porte d'entrée dans le parc du Mercantour, la balise numéro 286 du conseil général, et des panneaux de bois indiquant la direction du col de Sanguinière.
Total: 125 kilomètres, deux heures de route.
Attention: il y a, guère avant le point de départ indiqué, une autre porte du parc du Mercantour, qui marque l'emplacement du jardin alpin d'Estenc. Il y a là aussi des panneaux de bois pour le col de Sanguinière, mais le chemin pédestre qui y démarre ne fait que recouper un peu plus loin le point de départ indiqué ci-dessus.


Trajet pédestre

On suit le panneau "Col de Sanguinière". Le sentier n'est pas balisé, mais il est très net, et on trouvera régulièrement des panneaux de bois pour indiquer les directions à prendre. La première partie du trajet s'effectue dans la très belle forêt du vallon de Sanguinière. On longe au début un petit torrent, on dépasse au bout d'un quart d'heure les cabanes de Sanguinière. Le sentier continue, on laisse sur la gauche le sentier du col de la Boucharde, puis on s'élève, toujours dans la forêt. Cette forêt de mélèzes est magnifique; c'est, à l'automne, un des plus beaux endroits du Mercantour pour admirer le flamboiement des couleurs. A noter la présence importante, sur les roches, d'un lichen aux couleurs jaune/vert tendre: le rhizocarpum geographicum.

Au bout d'1h15 de marche, le paysage change rapidement d'aspect pour devenir purement rocailleux; il se détache alors nettement le col de Sanguinière, et, à sa droite, la Tête du Colombier.
Le sentier conduit alors au col en moins d'une heure, au cours d'une progression sans intérêt particulier.
Total: 2h15 depuis le départ jusqu'au col, passage de 1980m à 2600m

Du col, la vue est intéressante, mais ne dévoile guère que les vallons de l'autre versant. Le mieux est de continuer en longeant la crête sur la droite. Il n'y a plus de sentier, le parcours est technique: on s'aide des mains de temps en temps. Il n'y a cependant pas de difficulté, et la progression n'en est que moins monotone. Le mieux est, comme toujours, de rester sur l'arête de la crête. Arrivé à l'approche de la Tête du Colombier, on longe une barre rocheuse sur quelques mètres puis on profite d'une petite ouverture pour monter. Le plus difficile est de ne pas manquer ce passage lors de la redescente, heureusement, celui-ci est indiqué par de petits cairns. On atteint finalement le sommet de la Tête du Colombier en une demi-heure de marche (depuis le col). Au cours de la montée, la vue se dégage largement et devient exceptionnelle, révélant notamment le Cervin, et les cimes toujours enneigées de l'Oisans. La Tête du Colombier culmine à 2789m; on peut, en descendant légèrement puis en remontant, atteindre la Tête voisine de Sanguinière (2856m).

Au bilan, une randonnée qui permet de découvrir une magnifique vallon forestier. Et un très beau point de vue, lorsque l'on commence à l'élever au dessus du col.


Quelques remarques sur la haute vallée du Var

La Haute vallée du Var est restée pendant longtemps la vallée la plus perdue et reculée des Alpes Maritimes. Elle ne fut reliée par la route qu'à la fin du XIXème siècle. Les habitants avaient pris l'habitude d'y vivre en autarcie; ils ne s'exprimaient qu'en provençal.
Au siècle dernier, le paysage était loin d'être aussi enchanteur qu'aujourd'hui; la déforestation, les pâturages intensif des troupeaux, les incendies et les ravinement des eaux de pluie avaient eut raison de la richesse forestière de la vallée. A partir de 1893 a été entrepris un très important programme de reboisement dans les sites de Sanguinière et des Garrets, dont on peut contempler aujourd'hui l'ampleur de la réussite.
Détail amusant, le plus haut hameau de la vallée porte sur les cartes le nom d'Estenc, sur le panneau d'entrée le nom d'Esteng, et sur l'annuaire le nom d'Esteing ! Toutes ces variantes orthographiques dérivent en fait du nom provençal d'estang, qui signifie étang.
Il ne faut pas manquer d'admirer, lors du trajet auto, la beauté des roches rouges des gorges de Daluis, les deux hautes cascades qui dévalent à gauche guère avant Estenc, et on gagnera à continuer un peu au delà du trajet indiqué pour atteindre le sommet du col de la Cayolle. L'inclusion de cet itinéraire à la prestigieuse route des grandes Alpes; dans les année 20, a définitivement consacré le caractère exceptionnel de cette vallée.


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