Trajet auto

De Nice, on prend l'autoroute jusqu'à Vintimille.
De Vintimille, on continue vers le col de Tende (route un peu pénible). On repasse en France, on continue à monter la vallée de la Roya jusqu'à St Dalmas de Tende. Dans St Dalmas, on passe dans un petit tunnel, puis on prend peu après à gauche direction "Lac des Mesches" "Castérino".

La route s'élève dans un environnement forestier. Après 11kms de route, on arrive au lac des Mesches, lac artificiel sans grand intérêt esthétique (d'autant qu'il est entouré de lignes électriques et de constructions bétonnées particulièrement hideuses).
On gare à gauche (nombreuses places), juste à la suite la balise 82, qui indique le chemin pédestre à suivre. Elle est recouverte de nombreux panonceaux de bois précisant les destinations possibles avec des indications de durée (un peu sous-estimées).
Au total, environ 90kms, 1h30 de route.

Une autre possibilité consiste à dépasser légèrement le lac, et prendre comme point de départ la balise 84 située dans un virage. En fait, ces deux points de départ se rejoignent vite, on gagne un peu en temps et dénivelé si l'on choisit la balise 84, mais les places de parking à son voisinage y sont peu nombreuses.

Trajet pédestre

Le sentier monte en pente modérée dans la forêt. On recoupe au bout d'une petite demi-heure le chemin partant de la balise 84; plusieurs bâtiments (maison de vacances, centre d'information du parc du Mercantour).

Guère après, on dépasse la balise 87 et on laisse à notre gauche le chemin pour la cime de la Nauque. On ne tarde alors pas à arriver au lac (artificiel) de la Minière (environ 3/4 d'heure depuis de début).
Bien que de petite taille, le lac de la Minière est loin d'être dépourvu de valeur esthétique. Depuis le mur qui sert de barrage, on a une superbe vue sur le Mont Bégo qui se reflète dans les eaux du lac. A l'automne, lorsque le Bégo est enneigé et les mélèzes flamboyants, ce spectacle est d'une beauté tout à fait extraordinaire.

On continue sur le chemin, toujours dans la forêt presque exclusivement composée de mélèzes (le chemin est large, il permet le passage de véhicules tout terrain). Le parcours est situé en ubac; mauvaise exposition au soleil.

Environ 1h après le départ, on dépasse la balise 88, et on laisse à notre droite le chemin pour la Baisse de Vallaurette (qui permet de basculer vers Fontanalbe).
Environ 1h30 après le départ, on entre dans le parc du Mercantour lui-même. Environ deux heures après le départ, au niveau de la balise en pierre numéro 89, on trouve une bifurcation.
Soit on continue sur le large chemin (piste forestière), soit on prend à droite sur un sentier purement pédestre (val d'Enfer). Le parcours val d'Enfer est plus court, mais moins joli. En fait, l'intérêt de la piste est un superbe parcours de crête, permettant une vue dominant le vallon de la Minière. A noter un beau torrent dévalant en cascade, dont on passe juste à côté par le val d'Enfer, ou que l'on observe dans son intégralité par la piste.

Les deux chemins se rejoignent au niveau de la balise 90 (petite balise en pierre, emplacement heureusement signalé par un cairn).

On continue sur la piste, les mélèzes deviennent rares, on entre dans la zone classée des Merveilles.

Bientôt, on découvre à notre gauche le lac (sans doute naturel) de Saorgine, pas mal, mais pas exceptionnel. A notre droite, le lac Long inférieur (petit, un peu siagneux). Devant nous, le mur de barrage du lac Long supérieur. On atteint les rives de celui-ci environ 1/2 heure après la balise 90. A notre gauche, le refuge des Merveilles. En face, vers l'extrémité supérieure, un refuge privé.

Au total, 3h15 de marche depuis de début, on est passé de 1365m à 2111m (refuge).

Le lac Long est d'assez belle taille, aux couleurs grisâtres (comme la montagne qu'il reflète) sauf à son extrémité supérieure, où un ciel bleu lui donnera une teinte azur remarquable. En face, le Mont Bégo. Le pourtour du lac est constitué de pelouse alpine.

A gauche, juste après le refuge, on recoupe le GR qui monte en un quart d'heure au lac Fourca (artificiel). Entre le lac Fourca et le lac Long, plusieurs panneaux expliquent l'histoire des gravures rupestres de la vallée des Merveilles, ou parlent de la faune et de la flore. On apprend ainsi que les mélèzes montaient jadis jusqu'à 2300m, contre seulement 2000m aujourd'hui: conséquence de la déforestation humaine.

Le lac Fourca est assez sympathique, avec une petite île comportant un unique petit mélèze.

Le GR continue à monter, paysage purement rocheux, quelques petites nappes d'eau. On peut observer d'en haut l'ensemble des trois lacs: Fourca, Long, et Saorgine.
On atteint le lac du Trem, à droite du chemin, petit lac naturel, qui mire bien les montagnes. Au même moment, à notre gauche, se trouve le mur de soutènement du barrage du lac de la Muta. Au pris d'une dernière petite montée, on débouche au niveau de celui-ci (2224m d'altitude, 3/4 d'heure depuis le lac Long).

On rentre alors par le même itinéraire. Une balade un peu longue mais jamais morne, qui permet de découvrir beaucoup de lacs (même si ceux-ci ne sont pas les plus beaux qui existent dans le Mercantour, leur intérêt est cependant loin d'être négligeable).
La balade comporte une bonne portion forestière; à faire donc de préférence à l'automne, entre la mi-octobre et la mi-novembre, lorsque les mélèzes ont des couleurs magnifiques.

En période estivale, on peut aussi dormir au refuge des Merveilles (réserver à l'avance !), et continuer la rando le lendemain. Deux possibilités sont intéressantes: la cime du Diable (il faut poursuivre au-dela du lac de la Muta), ou la vallée des Merveilles. Cette dernière attire beaucoup de monde, sans doute grâce au prestige des gravures qui y ont été trouvé, et sans doute aussi grâce à son nom très attirant. C'est pourtant une vallée très rocailleuse et assez austère; quant aux gravures rupestres, leur intérêt concerne surtout un public averti. La réglementation est très sévère, afin d'éviter toute détérioration du site; le secteur de l'Arpette n'est visitable qu'accompagné par des guides assermentés. Le moyen plus simple de se faire une idée des gravures rupestres consiste à parcourir la voie royale, à Fontanalbe. A noter que les gravures les plus caractéristiques sont reconstituées au musée des Merveilles, à Tende.