L'Aupillon


Trajet auto

On se rend aux Thuiles (D900, 8kms avant Barcelonnette; 34kms depuis Seyne et 45kms depuis Embrun).

Au milieu des Thuiles se détache à gauche la D309 pour "Les Prats" et "Miraval". On prend cette route.
Guère plus loin, au niveau d'une croix de bois, bifurcation.
A droite, la direction de Miraval, indiquée par un panneau.
On prend à gauche. Un panneau de bois indique qu'il s'agit bien de la direction à prendre pour aller à l'Aupillon (balisage jaune). La route, pas très large (difficultés pour croiser), monte de façon nette et ménage une vue remarquable sur la Tête de Louis XVI et l'Ubaye en général. On laisse à gauche un petit embranchement qui descend vers quelques maisons du bas hameau, et on continue à monter. Les Prats comportent peu d'habitations. On arrive à une bifuraction, au niveau d'une ferme (panneau de stationnement interdit). Les routes ne sont plus goudronnées. On prend à gauche, on longe un champ. Le balisage jaune confirme que l'on est dans la bonne direction. Bientôt, un panneau de bois "L'Aupillon PR 4 kms" puis une maison coquette que l'on laisse sur notre droite (la maison porte l'inscription La Pinatelle").
Au bout de la ligne droite, un petit parking dans le virage.
Mais la route non goudronnée continue à monter, la vue est belle. Les arbres deviennent plus rares, les champs et alpages les remplacent.
On arrive finalement à un terminus (barrière indiquant une zone pastorale, où l'on gare bien).

Au total, 11kms de montée depuis les Thuiles, environ 30mn: 10 mn pour faire les 5kms goudronnée, et 20mn pour faire les 6 derniers kms non goudronnés.


Hiker Trajet pédestre

On entre dans une belle clairière de mélèzes. La piste se termine après 5mn de marche, mais se poursuit en un sentier pédestre (panneau de bois "L'Aupillon" et balisage jaune). On évolue dans un petit sous-bois de mélèzes, on dépasse un croix de bois, poursuit en clairière, et retrouve à nouveau un peu de sous-bois de mélèzes. L'endroit est fort sympathique.

Après environ 1/2 heure de marche, au niveau d'une petite clairière, se produit une bifurcation d'itinéraire, peu évidente à repérer. Si l'on continue tout droit, on reste sur le sentier (qui retrouve bientôt le couvert de mélèzes) mais on perd le balisage jaune. On peut apercevoir à gauche la suite de ce sentier, zigzaguant en montant dans une zone rocheuse plutôt abrupte. Si on oblique à droite, on se met à monter rapidement dans une partie où les arbres se font plus rares en arbres, sur l'itinéraire balisé de jaune.

On peut penser qu'il est préférable de suivre le balisage; en fait, on a plutôt intérêt à rester sur le sentier (ce qui a tendance d'ailleurs à se faire naturellement, vu que la bifurcation à droite n'est pas très visible). On a en effet un itinéraire plus court, plus joli, et le balisage jaune est loin d'être très suivi ! La montée à l'Aupillon est un des rares endroits où il est plus facile de ne pas suivre le balisage, tellement celui-ci est mal fait.

Cependant, afin de montrer les deux options possibles, nous allons décrire la montée sur la partie balisée, et la descente sur l'autre partie.

On oblique donc à droite, juste quelques cairns signalant cet embranchement vers le sentier balisé. Le sentier monte de façon nette. Après un bon quart d'heure de marche, on a une bonne vue sur la cascade de la Pisse, à notre gauche.

Après encore une heure de plus de marche, le vallon s'ouvre.
Il faut alors appuyer à gauche pour rester le long du sentier balisé. On déplorera la médiocrité du balisage qui nécessite une vigilance constante. Heureusement, il y a quelques cairns pour aider à se repérer. On grimpe donc à gauche, pour atteindre un replat. Il y a une zone de terre humide que l'on a pris à tort pour le lac inférieur asséché. On poursuit dans l'alignement de cette partie de terre humide, en alpages (quelques cairns, toujours des difficultés à suivre le balisage jaune !).

La pente se fait moins raide. On rejoint bientôt l'autre sentier, ce qui fait que les dificultés de repérage diminuent alors fortement.

On arrive alors au lac inférieur, souvent asséché les étés un peu secs. Au total, environ 2h / 2h45 de marche. Le sentier fait mine de continuer à droite, mais disparaît bientôt. Le balisage jaune, toujours très discret, fait contourner le lac par la gauche. Il y a en fait une butte derrière le lac, qu'il faut gravir soit par la droite, soit par la gauche. Il vaut mieux le faire par la droite, car cela conduit au lac supérieur. On poursuit donc sur le sentier à droite, puis lorsque celui-ci disparaît, on continue au jugé, en faisant attention d'appuyer un peu à gauche.

On passe du lac inférieur au lac supérieur en une vingtaine de minutes. Contrairement au lac inférieur, il est beaucoup moins sensible à la sécheresse; bien qu'un peu petit, c'est un joli lac, qui mérite le détour.

On remarque à droite la Tête de l'Aupet, et le col de l'Aupillon. A gauche, l'Aupillon lui-même.
On retrouve le balisage jaune (il monte du lac inférieur par la gauche, mais se dédouble ensuite: à gauche pour monter à l'Aupillon, et à droite pour aller au lac supérieur et au col). On continue donc à gauche, puis on attaque la montée à l'Aupillon. C'est une pente raide, dans un sentier un peu symbolique évoluant dans des éboulis. C'est un peu pénible, car la pente est raide et le sol, par moments, n'est pas très stable (les éboulis glissent sous le pied). La difficulté est plus importante à la descente qu'à la montée.

On parvient après environ une heure de montée à l'antécime de l'Aupillon, d'où la vue s'ouvre de l'autre côté. Si l'on veut atteindre la cime elle-même, il faut continuer pendant un petit quart d'heure dans une zone rocheuse chaotique. Il faut s'aider des mains, et faire attention où l'on passe. Mais les roches sont fermes, donc cela est différent mais pas plus désagréble que le passage en éboulis.

Au total, il faut 4 heures de montée depuis le début. On est passé d'environ 2000m à 2916m. La vue avait déjà bien progressé au cours le montée, maintenant elle est tout à fait exceptionnelle. On a un large panorama sur 360 degrés, quasiment aucun sommet proche ne faisant écran.
Le plus remarquable est le belvédère sur les sommets enneigés des Ecrins. Plus bas, Embrun. A nos pieds, deux vallons; dans celui de gauche, le lac St Marguerite (au dessus de la station des Orres, non visible).
Le nombre de sommets que l'on peut voir est impressionnant. Notamment: les Ecrins, le Mont Guillaume et les aiguilles de Chabrières. Puis le Gapençais, le Dévoluy. A droite des Ecrins, les cimes enneigées de la Vanoise. Puis plus à droite, on remarque le grand pic de Rochebrune.

Au sud, toute la chaine de la Blanche, vue de "dos", point de vue original. On remarque bien le gros rocher qui donne son nom au "col de la Pierre". Derrière, l'incontournable Blayeul, et les Monges. Vue d'en haut, la Tête de Louis XVI, qui ne ressemble plus du tout à la tête en question.

Au sud, le mont Pelat, la cime de la Bonette, Fort Carra..

La redescente permet d'ateindre le lac inférieur en une heure. Puis on suit le sentier, sans chercher à rester sur le balisage jaune. On atteint alors en une demi-heure de pente très modérée un ensemble de deux petites maisons, une plus récente que l'autre. On est apparemment au niveau des sources du Rioclar. Le sentier disparaît un peu, on le retrouve bientôt en suivant le torrent naissant puis des cairns indiquent le début d'une descente rapide en zigzag dans la roche (c'est le seul endroit où l'on doit un peu faire attention à l'orientation).
Le site est joli, beaucoup plus que le sentier pris à l'aller. On remarque les formes tourmentées des roches, le caractère agreste du site, la vue sur le vallon boisé à nos pieds.

On perd rapidement de l'altitude en descendant en zigzags. Puis on traverse le torrent et remonte très légèrement sur notre gauche en rentrant sous le couvert de mélèzes. On retrouve alors la bifurcation du matin entre sentier balisé et non balisé.

Le retour dure un peu plus de 2h30.

Au bilan, une randonnée dans un beau site de montagne, débouchant sur un point de vue extraordinaire.

L'orientation n'est pas difficile en soi, elle ne l'est rendue que par un balisage idiot. Cependant, avec une carte et une petite habitude des randonnées en montagne, il n'y a absolument aucun problème. On conseillera malgré tout la randonnée aux personnes ayant déjà un peu de pratique de la montagne, en raison de la longueur du trajet et surtout, du passage un peu glissant (mais sans danger) dans les éboulis, vers la fin du parcours. Les autres pourront se contenter de la découverte des lacs; faire alors la randonnée de préférence en début d'été, pour éviter la période des basses eaux.


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