Le Blayeul


Trajet auto

De Seyne, on part vers Digne. On franchit le col du Labouret. Arrivé vers le bas du col, on laisse à droite un embranchement orthogonal à la route menant à Fonfrède et Boulard et on prend l'embranchement à droite suivant, guère après, à angle aigü avec la route (19 kms, 20mn de route).
De Digne, 23kms, une vingtaine de minutes de route.

On laisse très vite à notre droite la maison forestière du Labouret.
A un lavoir, on prend à gauche. La route cesse d'être goudronnée, mais elle est en bon état. A une nouvelle bifurcation, on prend à nouveau à gauche, direction "Boulard". Enfin, à une dernière bifurcation (21kms depuis le départ), on prend à droite. Petits panneaux indiquant à gauche "Boulard", à droite "Blayeul".

La route est forestière, par moment assez terreuse, par moment caillouteuse, pas très bonne mais très praticable quand même par un véhicule de tourisme. On évolue en sous bois. Lorsque l'on sort enfin de la forêt, on arrive à un virage où se trouve une maison et ou l'on peut garer. On s'arrêtera là: dans la longueur suivante, la route est fermée par une barrière.

Au total, 27kms, 40mn de route.


Hiker Trajet pédestre

La vue est déjà largement dégagée sur la vallée de la Blanche, le haut Verdon, les préalpes de Digne.

Il suffit de continuer à monter en suivant la route, qui mène au sommet. Poursuivre en voiture n'est pas possible en raison d'une barrière qui interdit l'accès en voiture au grand public (la clef est détenue par des bergers, les Ponts et Chaussées, EDF, TDF, France Telecom et les pompiers).

Il n'y a rien de particulier à noter concernant le trajet pédestre; il suffit de suivre la route, couper à travers prés si on veut monter plus vite (mais alors la pente est assez raide). Il n'y a pas d'arbre. La petite crête qui descend à gauche est quelquefois fréquentée par des chamois, mais ceux-ci sont peu nombreux, victimes du braconnage (très actif dans la région). La vue est magnifique.
On dépasse à mi parcours une maison servant aux bergers; on remarque des troupeaux l'été, à ne pas approcher si l'on ne veut pas indisposer les chiens.

On arrive au sommet après 1h45 de montée. On est passé de 1780m environ à 2189m. Le retour est plus nettement plus rapide, en coupant à travers prés.

Le sommet comporte un grand pylone, que l'on peut approcher, le grillage l'entourant étant renversé et rouillé.

La vue est exceptionnelle.

Au sud, la montagne du Lubéron. A gauche, très nettement, la Sainte Victoire. Puis le plateau de Valensole.
Puis les montagnes du Dignois: le Cousson, la Barre des Dourbes, le Couard, le Cheval Blanc, le Chamatte.

Puis le Mont Pelat, et le Grand Cheval de bois, Tête Noire. Devant, le Caduc, et encore devant, l'Ubac.

A gauche de l'Estrop, le puy de la Seiche, la barre rocheuse avec le col de Vautreuil. Puis le pic des Têtes. On monte alors vers Roche Close, derrière laquelle dépasse, à droite, la Grande Séolane.

On fait face à toute la chaîne de la Blanche: le Col de la Pierre, le dos de chameau, l'Aiguillette, la crête des Glierettes, Neilleire, Bernardez, le Pic de Savernes, le Col Bas, Dormillouse. Derrière émergent des hauts sommets de l'Ubaye.

Ensuite, le Grand Morgon, l'Embrunais, les sommets enneigés des Ecrins. On ne voit pas Serre Ponçon.

Puis le Gapençais, le Dévoluy, avec son impressionnant Pic de Bure. Devant, Céuse.

Davantage devant nous, Tête Grosse, Clot de Bouc, les crêtes de Val Haut, l'Oratoire, Clot Ginoux, les Monges. Les cloches de Barles, les pâturages de Chine, les clues de Barles. La lame de Facibelle et le Vélodrome sont mieux vus un peu plus bas du chemin.

Derrière, la montagne de Lure et à sa droite, le Mont Ventoux.

Le paysage est de tout premier ordre.
Sans commettre d'excès, on peut dire qu'il s'agit d'un des meilleurs points de vue, sans doute même le meilleur point de vue possible pour se rendre compte de la façon dont les Alpes s'affirment. Et pour comprendre le relief de la Haute Provence Alpine. L'absence de sommet voisin qui pourrait cacher de la vue, la remarquable situation géographique, au coeur de la région où les Alpes émergent (aussi bien en allant du sud au nord que d'ouest en est), font du Blayeul un endroit absolument exceptionnel. Il est fascinant d'avoir d'un côté la Sainte Victoire, et de l'autre la Meije !

Le panorama est extraordinaire. Bien entendu, il faut choisir des jours où la visibilité est excellente, cad, des jours où le temps est clair et l'air est le plus sec possible. En automne, on a généralement une bonne transparence de l'air; cela est beaucoup plus rare en été. L'idéal est un jour de mistral, ou faisant suite à quelques jours de mistral (l'air est généralement encore très sec, et on évite de subir le désagrément du vent pendant la randonnée).

A noter qu'il y a un autre accès au sommet, depuis Verdaches, qui évite d'avoir à emprunter une route non goudronnée. Cependant, il faut alors faire plus de 1000 mètres de dénivelé en ubac.

Un autre nom du "Blayeul" est "Quatre-termes", cette montagne étant à cheval sur quatre communes (Barles, Verdaches, Beaujeu et La Javie).


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