Les Eaux Tortes
Trajet auto
De Seyne, on va en direction de Barcelonnette. On dépasse Le Lauzet. Plus loin,
on tourne à droite (26kms, 20mn). On continue en suivant soigneusement
les panneaux "Abbaye du Laverq".
La route n'est pas toujours goudronnéee, surtout lorsque l'on se rapproche de l'Abbaye,
mais elle est très praticable.
L'Abbaye est atteinte après 36kms, 30mn de route.
On continue encore pendant 2kms (route de terrre, cette fois en plus mauvais état,
surtout par endroits, mais restant quand même tout à fait utilisable par un véhicule
de tourisme; des panneaux dissuadent d'utiliser la route par temps de pluie).
On arrive au terminus (barrière, parking).
Total: 38kms, 35mn.
Compter 26 kms et 25 mn de route si l'on vient de Barcelonnette; 50kms et 45mn si l'on vient d'Embrun.
Trajet pédestre
On est à 1640m d'altitude.
On continue pédestrement sur la suite de la piste de terre, en suivant un balisage bleu. Des bornes numérotées sont disposées de temps en temps; un commentaire est associé à chacune de ses bornes, disponible dans un très intéressant petit livret "En Ubaye, à la découverte du Laverq", en vente (25F) au refuge près de l'Abbaye (s'ils en ont), ou dans des maisons de la presse à Barcelonnette. Ce petit ouvrage, réalisé par l'association pour la protection et l'aménagement du Laverq, est le plus exhaustif possible sur la vallée: son histoire, son climat, sa géologies, sa faune et sa flore... Une heureuse initiative, de personnes qui ont visiblement l'amour de leur pays et qui savent le faire partager.
Le sentier évolue quasi-horizontalement, alternant petites montées et petites descentes, en rive de la "Blanche du Laverq". Des mélèzes font de l'ombre, pas de façon continue. Pour le moment, l'itinéraire est commun avec le GR.
Pas de vue très impressionnante, mais vallée plaisante à remonter.
Après une demi-heure de marche, on arrive au niveau de la balise 2. Des tables de pique-nique en bordure du torrent, un endroit agréable où beaucoup vont farnienter les après-midi d'été. Le sentier se met à monter de façon nette, dans la forêt de mélèzes.
Il conduit en 20mn à une bifurcation: à gauche, " Tête de Sestrières", "Sentier de découverte". A droite, "Col de Vautreuil". On prend à gauche, on reviendra à ce même point par le chemin de droite.
En 10mn (donc 1h depuis le départ), on gagne "Plan Bas": 1835m d'altitude. Anciennes maisons, tables de pique-nique. On laisse à gauche le GR allant vers la Tête de Sestrières et on continue sur le sentier de découverte. Montée nette toujours en sous-bois.
On sort de la forêt une demi-heure plus tard, torrent dévalant en cascade à notre droite. Puis le chemin se met plus à traverser qu'à monter. On est dominé par la Grande Séolane, en forme de tomahawk. on évolue dans des alpages, quelques mélèzes très isolés; on est surplombé par un cirque de montagnes au paysage lunaire.
On débouche alors sur le domaine des Eaux Tortes: panneau (altitude 2251m), 2h30 de marche depuis le début.
L'endroit est particulier, très intéressant à voir. Des canaux très sinueux ('tortes', cad, tortueux) recouvrent une large surface. On pourrait parler de marécage, mais ce n'est pas le cas: le sol à côté des canaux est ferme. Les parois des canaux ne sont pas très hautes mais abruptes. On remarquera, en juillet, des trolles et quelques linaigrettes. Et des grenouilles, qui nagent de leur belle brasse. On pourra passer un moment à parcourir et découvrir ce site original. Sinon, la suite est à droite. On passe un petit pont, puis le sentier quitte la zone en s'élevant progesssivement.
On ne tarde pas alors à atteindre une bifurcation.
Si l'on souhaite rentrer, alors, on continue tout droit, en on poursuit la boucle
pour revenir à "Plan Bas".
Sinon, on monte à gauche, en direction du col de Vautreuil.
On continue un temps à partager l'itinéraire du sentier de découverte.
On atteint en 10mn la borne 11, qui surplombe le domaine des Eaux Tortes.
On poursuit pour rejoindre 20mn plus tard la borne 12, à un endroit qui n'a rien de particulier.
Le sentier de découverte ne poursuit pas plus loin.
On continue cependant (sentier bien tracé, vieux balisage, cairns). Il faut encore une heure de marche pour atteindre le col de Vautreuil. On longe un petit lac qui rappelle (en plus petit) la zone des Eaux Tortes. Puis un deuxième lac, encore un peu dans le même esprit, guère avant le col. Les montagnes forment un paysage impressionnant, très minéral, il comporte par endroits des plaques de glaces permanentes. On est d'ailleurs pas loin du tout du glacier de la Blanche (derrière la crête à notre gauche), un petit glacier qui fait partie des plus méridonaux des alpes. On a encore cependant de larges surfaces de pelouse alpine. L'arrivée au col de Vautreuil (2582m) n'apporte quasiment rien de nouveau au niveau du paysage: on a toujours un point de vue sur l'Ubaye, contenant essentiellement la Grande Séolane, et la montée n'a pas apporté grand chose de plus (en faisant quelques pas sur le col, on découvre cependant, au loin, les cimes enneigées de l'Oisans). Du col, on gagnera beaucoup à continuer 5/10mn sur un sentier traversant en écharpe des éboulis (pierre sonores sous le pied, un peu comme au Pic des Têtes; sentier étroit mais sans danger). Le sentier se termine alors dans un endroit qui mérite largement l'effort fourni. A notre droite, un chaos minéral impressionnant menant au pic des Têtes (impraticable à pieds). A gauche, le Puy de la Seiche. A nos pieds, des falaises. Elles font du col de Vautreuil est le terminus du sentier (alors que la plupart des cols de montagne permettent de passer d'une vallée à l'autre). Le chemin que l'on a parcouru n'a pour but que de conduire à un remarquable point de vue (et qui sert aussi de départ de sauts en parapente).
Juste à nos pieds, la vallée du Galèbre. Vallée désertée, sèche, ingrate (le Galèbre n'a pas un débit régulier). Vue large et remarquable sur toutes les préalpes de Digne. On remarquera très bien le Cheval Blanc, à gauche; puis l'Ubac. En face, le très caractéristique Blayeul. Puis les Cloches de Barles, le sommet des Monges, Chabanon. A droite, davantage vers le le fond, le pic de Bure et les autres montagnes du Dévoluy. On regettera juste que la chaîne de la Blanche soit cachée par le pic des Têtes.
Au retour, on rejoint la précédente bifurcation (presque 1h).
Puis on poursuit la boucle, d'abord en évoluant peu en altitude, puis en descendant
vers la forêt (on retrouve les arbres relativement vite). La vue sur la vallée du Laverq
est plaisante.
On rejoint en 1h15 la bifuraction initale, juste en dessous de "Plan Bas".
Il faut encore presque 3/4 d'heure pour rejoindre le point de départ.
Au bilan, une rando très intéressante, qui offre des paysages variés (de la forêt, puis le domaine aquatique particulier des Eaux Tortes, et enfin, le décor minéral et le panorama vers le col de Vautreuil).
Un peu longue, elle nécessite un certain effort d'endurance. Prévoir à boire en quantité suffisante.